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Le blog du Maraicher

Le blog du Maraicher
20 avril 2013

Nourrir...

Non je ne ferais pas de cours de diététique ici! A ce sujet, je dirais simplement: soyez à l'écoute de votre corps, apprenez à comprendre ce qu'il vous dit, il est le mieux placé pour vous conseiller quoi manger et en quelle quantité.

Je voudrais plutôt, de façon simple, expliquer comment fertiliser efficacement votre potager, tout en respectant votre environnement.

Mais d'abord, est-ce indispensable de fertiliser? Bien que certains courants de pratiques agricoles, prenant exemple sur l'écosystème forêt, affirment qu'on peut se passer d'engrais pour faire pousser des légumes, je vous déconseille très vivement de suivre cette approche! L'écosystème "forêt" n'a rien à voir avec l'écosystème "jardin potager"; je ne peux m'étendre ici sur des caractéristiques trop techniques, mais on peut facilement concevoir que les arbres n'ont pas les mêmes besoins que les légumes, ces derniers étant très gourmands. Et on sait que, sur une surface égale, la quantité de biomasse comestible produite par une forêt est très inférieure à celle produite par un champ cultivé. Cependant, je suis convaincu que le fonctionnement du sol d'une forêt est un formidable exemple dont je peux m'inspirer pour une gestion saine de mon champ!

Ensuite, comment fertiliser? Il y a deux types d'apports à faire qui sont complémentaires: un apport de matière organique (fumier composté du commerce ou compost fait maison) une fois par an, à l'automne ou au printemps, afin d'améliorer ou au moins de maintenir le taux d'humus du sol (l'humus est un composant essentiel de la fertilité d'un sol et de sa bonne structure, pas trop compacte ni trop légère). Et un apport d'engrais organique (en général à base de fientes, ou de déchets de l'agro-industrie), juste avant l'implantation de la culture, qui visera surtout à nourrir la plante (on peut aussi fractionner l'apport d'engrais en deux fois, une fois à la plantation et une fois en cours de culture). Cette vision très simplifiée suffit pour mener à bien la fertilisation de son potager.

Enfin, quelles quantités apporter? Pour l'apport de fumier composté ou de compost mûr, 2 à 3 kg/m2 me semblent être corrects. Pour l'engrais, référez-vous à la notice du fabricant, la dose variera selon la concentration en éléments fertilisant du produit. Surtout, ne sur-dosez pas, en pensant avoir plus de production , ou des légumes plus gros: un engrais fabriqué avec des matières premières naturelles sera aussi polluant qu'un engrais chimique de synthèse s'il est mal utilisé!

Le compost en petits tas avant d'être ratissé et étalé:

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20 avril 2013

A vos plants, prêts, planter! Avril démarre...

Les plantations s'enchaînent en ce début d'avril, sous un soleil puissant pour la saison, mais ô combien bienfaisant!

Je me concentre surtout sur les cultures abritées pour l'instant: préparation du sol, apport d'engrais organiques, installation du système d'irrigation par goutte à goutte... les journées sont bien remplies... et trop courtes!

Courgettes, laitues, tomates, poivrons, aubergines, melons et concombres, de plusieurs variétés, se partagent la place sous ma serre froide (c'est à dire non chauffée). Ce genre d'abri permet d'avoir des récoltes plus précoces qu'en plein champ, et un peu plus abondantes.

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La serre me permet aussi de préparer mes jeunes plants, bien au chaud et à l'abri du vent. Cet atelier me demande beaucoup de disponibilité et d'attention: imaginez-vous par exemple qu'une petite motte de terreau comme celle-ci vienne à manquer d'eau pendant quelques heures, et le plant est condamné!

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20 avril 2013

Mars et ses pluies...

Mois de Mars le plus humide depuis plusieurs décennies disent certains, pendant que d'autres restent sages philosophes et déclarent qu'il y a toujours un mois dans l'année qui est exceptionnel, de chaleur, de froid, ou de pluie. Et qu'il faut savoir faire avec! Bien; ceux-là ne doivent pas être de jeunes agriculteurs en installation! Pour ma part j'aurais aimé un printemps tout ce qu'il y a de plus banal dans notre région: précoce et doux... rien que ça!

Voici à quoi ressemblaientt les premiers semis il y a quelques jours:

innondation1

innondation2Alors, que faire? Cultiver sa plus belle patience bien sûr, mais surtout en profiter pour observer la circulation de l'eau lors d'une forte pluie, les endroits ou elle stagne, les points hauts et bas de la parcelle, et réfléchir aux aménagements susceptibles de limiter ces désagréments à l'avenir.

La gestion du drainage est cruciale pour une bonne activité maraîchère qui nécessite de pouvoir entrer sur le champ rapidement après une pluie afin de récolter ou réaliser des opérations culturales.

Il s'agit là à coup sûr d'une excellente leçon pour l'avenir: il est nécessaire de remettre en état le réseau de fossé présent sur le domaine, et resté trop longtemps à l'abandon. Mais aussi, je dois améliorer certaines de mes pratiques de préparation du sol pour limiter l'érosion de surface, et donc préserver ce sol si précieux!

2 février 2013

Quand semer les tomates?

Vingt degrés en ce début février, et on se prend à rêver de légumes d'été. Mais attention à ne pas être trop pressé, et laissons nos graines de côté.

Une règle primordiale au potager est le respect de bonnes conditions météo (température et durée d'ensoleillement surtout) pour limiter les risques d'une culture ratée. Un semis réalisé trop tôt risque de souffrir du froid; les plantules seront chétives et plus sensibles au maladies et ravageurs. Il est préférable de semer 15 jours ou un mois plus tard mais dans de bonnes conditions plutôt qu'une semaine ou deux en avance mais dans des conditions peu propices à un développement rapide des plants.

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Si vous disposez d'un abri chauffé et bien lumineux, vous pouvez tenter des semis précoces. La luminosité est aussi importante que la chaleur, au risque de voir les plantes s'étioler, et présenter une silhouette peu robuste.

Pour réussir un semis de tomate, il faut une température d'environ 20°C pour la germination, de jour comme de nuit, puis 16 à 18°C lorsque le germe est sorti de terre. Pour la germination, une pièce de la maison peut convenir. Mais dès qu'une pousse verte est sortie de terre, c'est la lumière du plein jour qu'il faut!

Pour résumer, si vous ne disposez pas de serre ou de véranda chauffée, attendez encore 2 mois pour faire vos premiers semis de tomate. Si vous êtes équipé, vous pouvez commencer dans une quinzaine de jours.

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